Esoloria
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 This Killing Emptiness

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Hisoka
dangereux errant
Hisoka


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This Killing Emptiness Empty
MessageSujet: This Killing Emptiness   This Killing Emptiness EmptyDim 21 Mai - 14:04

Une petite nouvelle dont le sujet n'a rien a voir m'enfin Rolling Eyes
Jl'ai pas du tout fini ,pas fini de recopier en fait ..Bonne lecture Twisted Evil




In da House
Les accords du piano se succèdent dans un calme complet .La flûte rentre en jeu, et s’amuse avec ses nuances dans ses tons graves ?Jusqu’à ce que dans cet accompagnement triste surgit une voix aux tons lugubres .Je l’écoute me chanter sa vie ,les yeux de ce chanteur semblent me transpercer mais sa voix ,elle , reste claire .Je subis ,je les vois dans cette chanson l’espace d’un instant une impression de déjà vu me passe .Les notes avancent ,traçant leurs chemins et je reste là à me lamenter ,à voir les touches de ce piano noir s’enfoncer .Mon âme soupire et dans la musique sinistre qui s’élève ,je me vois hypnotisé par ce chanteur .Les larmes perlent mes yeux et malgré cela je continue à le suivre du regard .Ils sont partis mais l’espace de ces quelques minutes je les ai revu .Tels fantômes me chantant mon minable futur dans leurs prunelles vides ,on peut lire leurs médiocres vies passées (dans l’absence d’une quelconque reconnaissance ). Ils sont morts trop tôt ou trop tard. Ca n’avait plus d’importance. Le chanteur ne salut pas car je reste son seul public assis à cette table usagée. Je le supplies de me rechanter son air, il le faut pour comprendre .Il me répond, ayant comprit ma demande, de sa voix si particulière que je ne les reverrais pas, mais je persiste .Simultanément sans avoir fait aucun geste, les accords du piano refont surface .Pourquoi suis-je incapable de retenir mes larmes ? Pourquoi coulent elles ? La flûte et le chanteur prennent place à tour de rôle, avec leur jeu de questions réponses et à travers les paroles anglaises je crois pendant un court instant entendre une deuxième voix ,c’est la leurs .Ma mâchoire se serre ,pourquoi devaient ils se précipiter ?Les sanglots étouffés s’échappent de ma gorge et je n’ose relever son regard .Je les vois en lui ,quoiqu’il en dise .Je suis fou .Oublier est un choix ,si l’on a peur ,pourquoi avoir persisté pour les entendre me narguer narquoisement à leur façon neutre ?Trop de questions .

Plus tard, assis sur un banc un affreux doute me prend. Le paysage m’est familier non loin de mon emplacement il y a l’HLM tagué de mots incompréhensibles, ma tête me pèse .Et me revoilà, assis, las de ne plus comprendre. Lentement je me relève, sort de ma poche un paquet de cigarettes écrit en gros dessus « Fumer tue » et « fumer nuit à la santé de votre entourage ». Mon entourage ? Ha ! Qui oserait sortir un jour de pluies où le temps se fait de plus en plus menaçant ? Je suis là, ridicule, mes cheveux me collent, mon visage parait bien plus jeune qu’en réalité. Tel un gamin, ma bouche s’ouvre et je gobe une grosse goutte de pluie .J’ai l’air d’un clochard complètement frappé, mais sûrement pas agressif. Enfin je crois. Ma vie n’avance pas ,j’aimerais l’écouter à nouveau chanter .Un peu plus loin vers ma gauche une fille blonde s’accroche à son homme en l’embrassant langoureusement sous un parapluie oui oui rose .Avançant vers eux tel un pantin désarticulé ,ma clope au bec, je me rend compte que la solitude est acceptable ; dire que sous la pluie je comprenais son sentiment de se sentir seul ,roi du monde ,d’écraser les flaques ,de vouloir contrôler le vent avec la force de sa colère ,en le provoquant .Ils ne me regardent pas .Je serre mon poing et file une beigne au gars ,puis passe sans un mot pour seule pensée un « je n’ai pas le choix ,je n’ai pas le choix et c’est toujours faux » La fille me crie dessus ,j’étais là pour demander de l’aide ,je croyais qu’elle avait les clefs pour m’éviter le paradis ,une fille plaisante comme elle …L’homme me regarde ,tantôt furibond ,tantôt surpris et le coup ne se fait pas attendre (tend l’autre joue ?) et non car il atterrit sur le front je m’écroule .Il se met à crier lui aussi mais je n’entends plus ,je reste là dans ma flaque d’eau sale au pied de mon immeuble .Lamentable ,toujours le même adjectif pour me définir semble t’il .Je trouve une ressemblance frappante entre lui et eux. Piteusement je soutiens son regard sombre de mes yeux si moches, si marron.
D’un dernier coup de pied dans les cotes, ils me laissent là, recroquevillé sur moi-même, réfléchissant à ma position.
Au bout de dix bonnes minutes, je me relève enfin, dégoulinant, je chante de ma voix légèrement cassée des paroles qui me passent par la tête d’un auteur oublié « un ange de plus prend son envol, les larmes ruisselaient sur le sol, une vie s’empare s’en crier garde emportée par le poison …Chargé par nos villes de bétons … »Elles sont sûrement inexactes …
Et je répète sans cesse et perd la notion du temps.
Tant pis.
Temps pire.
Empire.

Dans mon studio.
Tremblotant, je passe la porte et m’écroule mon appartement miteux me semble soudain étranger .Etrange chose que la vie .Me serais je trompé d’immeuble ? Je jette la cigarette souillée (à mon grand regret) d’eau donc je n’ai pu profiter et passe dans la salle de bain si minuscule soit elle, elle existe .Les murs sont blancs à faire peur et la lampe tremblote autant que moi, à cause du temps. J’allume l’eau évidemment pas d’eau froide que de l’eau bouillante qui fume et qui fait rougir ma peau. On ne s’habitue pas à la chaleur en fait, je me lave en trente secondes chronos et sort, torse nu une serviette autour de ma taille. La fenêtre claque d’un coup et s’ouvre violemment, je retiens un frisson. Chaud puis froid ; vais-je attraper la crève ? Le voudraient ils ? J’avance pas à pas, le balcon semble maudit, le vent souffle si fort et la pluie fait tellement de bruit que j’en aurais peur .Non je suis majeur, je suis adulte ! Le paquet de cigarettes est tombé à terre, je le ramasse, au même moment quelques feuilles mortes sales couvertes de boue font irruption dans la pièce et volettent avant de se poser lentement .Le courant d’air est vraiment puissant .Je prends une cigarette et repose le paquet à terre, puis pose un pied sur le balcon trempé, et l’autre.
Le sol carrelé est glacial .Penché sur la barre j’admire la vue bien moche en allumant ma cigarette qui ne tient pas longtemps ,deux bouffées et elle est foutue .
[/u]
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